Face au cancer, renseignez vous !
Accompagner un proche face au cancer est un processus à mettre en place au fur-et-à-mesure. C’est une épreuve difficile pour le malade et les proches.
En effet, personne n’est jamais vraiment préparé à voir son quotidien chamboulé par la maladie.
Pour commencer il est important de connaître l’essentiel quant à la maladie et aux traitements que votre proche va devoir affronter : le nom de la maladie et des traitements, les effets secondaires, l’impact que cela peut avoir dans son quotidien (au niveau physique et psychologique).
Il ne s’agit pas là de faire des recherches sur internet concernant le pourcentage de guérison ou survie, le stade ou le grade du cancer. Ces recherches seront uniquement anxiogènes.
En revanche, connaître le nom et le type de cancer (eh oui un cancer du sein par exemple, il n’en n’existe pas qu’un), savoir quels docteurs votre proche consulte (oncologue, chirurgien, radiologue…) les traitements qui ont été déterminé pour atteindre la rémission (oui rémission ne veut pas dire guérison, c’est un autre sujet ^^), les démarches administratives à mettre en place suite à un éventuel arrêt de travail…(pour en savoir + à ce sujet)
En connaissant ces informations, vous pourrez mieux l’accompagner dans son parcours de soin.
Soyez compréhensif et à l’écoute
Pour se sentir accompagné pendant son cancer, votre proche aura besoin de sentir que ses réactions, ses questions et ses craintes sont légitimes. Le réflexe est souvent de vouloir le rassurer en lui disant « Ne t’inquiète pas, tu es fort(e), ça se soigne bien… »…
Cependant, ces phrases ne vont pas l’aider à changer son état d’esprit, au contraire il (elle) va avoir l’impression que son ressenti n’est pas légitime et qu’il faudrait réagir autrement.
Pour accompagner un proche face au cancer, offrez-lui une écoute bienveillante, sans jugement.
Avant, pendant et après des traitements (ou une opération) votre proche aura besoin d’être écouté, sans être jugé. Je sais que ce n’est pas toujours évident, car vous pouvez avoir l’impression que vous devez absolument trouver les mots justes ou lui donner un conseil avisé.
Mais sachez que la plupart du temps votre proche n’attend pas de conseil, il (elle) a simplement besoin d’exprimer ce qu’il (elle) ressent. De plus, il est important pour lui (elle) de sentir que vous l’écouter avec un réel intérêt. Dans ce cas, vous pouvez lui dire que vous entendez sa tristesse, et que son inquiétude est compréhensible, ou parfois ne rien dire et seulement l’écouter.
On peut se montrer compréhensif et empathique sans même vivre la maladie. Ce n’est pas forcément la position la plus simple mais les douleurs physiques ne font pas parties des effets secondaires chez l’aidant. (quoique : les émotions refoulées non acceptées, peuvent se traduire par des maux physiques > encore un autre sujet :-D)
Soyez présent
Votre proche aura besoin de vous, et en particulier de votre présence. En réalité il (elle) a besoin de savoir qu’il (elle) est entouré(e) et de sentir qu’il (elle) peut compter sur vous. Par exemple, le fait de l’accompagner à ses rendez-vous médicaux ou de venir à des séances de traitement (avec son accord) est une façon de lui dire « Je suis là, tu n’es pas seul(e) ».
Apporter lui des plats que vous avez cuisinés, à congeler facilement s’il (elle) n’a pas faim ce jour-là.
C’est déjà un énorme soutien avec la fatigue qu’engendre les traitements. Il peut être difficile de trouver la force de cuisiner et dans ce cas, il n’y a qu’à décongeler et réchauffer.
Aussi, n’hésitez pas à lui proposer précisément de ramener quelques courses quand vous faîtes les vôtres, de récupérer les enfants à l’école ou le (la) soulager de quelques tâches ménagères.
L’objectif est de l’aider à vivre le plus sereinement et « normalement » possible.
Et si vous ne pouvez pas être présent « physiquement », chouchoutez le en lui offrant un coffret cadeau. Montrez lui montrer que vous pensez fort à elle (lui).
Prenez soin de vous également pour avoir suffisamment d’énergie pour en donner.